La préparation mentale fait aujourd’hui partie intégrante de la préparation des sportifs de haut niveau, au même titre que la préparation physique, ou la préparation technique et tactique.
La sophrologie est une des techniques les plus utilisées et les plus efficaces pour préparer mentalement un sportif à une épreuve.
A titre d’exemple, le tennisman Rafael Nadal, le nageur Alain Bernard, le navigateur Loïck Peyron, et bien d’autres encore utilisent la sophrologie.
LA SOPHROLOGIE POUR LA PREPARATION MENTALE DES SPORTIFS
Si l’entraînement physique est incontournable pour perfectionner son geste, augmenter sa force, sa précision, le sportif doit également avoir les armes pour lutter contre des facteurs psychologiques qui peuvent le freiner dans sa progression.
Parmi les sujets les plus fréquents que traite la sophrologie, on retrouve : l’excès de stress, la lassitude, la perte de confiance, l’aide à la guérison d’une blessure, ou même le manque de cohésion lorsqu’il s’agit d’un sport collectif…
L’efficacité de la pratique sophrologique est tel, que désormais, ce sont également les sportifs amateurs, simplement soucieux de se voir progresser, qui en bénéficient.
La championne olympique de gymnastique, Shannon Miller déclarait à ce sujet : " l'aspect physique du sport ne peut pas vous mener au delà de certaines limites. L'aspect mental doit prendre le relais, surtout lorsqu'il s'agit d'être le meilleur parmi les meilleurs. Aux Jeux Olympiques, tout le monde est talentueux, tout le monde s'entraîne dur. Tout le monde travaille. Ce qui fait la différence entre un médaillé d'or et un médaillé d'argent, c'est simplement l'aspect mental."
SOPHROLOGIE : CONCENTRATION, CONFIANCE, MOTIVATION
Précisément, dans le sport, la sophrologie vise à renforcer trois qualités mentales : la concentration, la confiance et la motivation.
Pour comprendre l’action de la sophrologie dans la préparation mentale du sportif, il faut d’abord comprendre qu’il y a une relation directe entre le corps et le psychisme : une tension psychique importante générera inévitablement une tension musculaire importante, et, probablement, une perte partielle ou totale du contrôle des mouvements. Cela altérera alors la probabilité de réaliser une performance.
Une des clés de l’accompagnement sophrologique réside alors dans la programmation mentale de la réussite : le sportif va imaginer le déroulement parfait de l’épreuve. Il va se voir calme, serein, confiant, tout au long de l’épreuve à venir : cela inclus l’avant-compétition, où les minutes qui précèdent peuvent être parfois paralysantes. Cela inclus également la compétition elle-même, où le sportif va imaginer un déroulement parfait de l’épreuve, des gestes précis, une motivation intacte, une concentration inébranlable... Et cela inclus enfin l’après-compétition, afin que le sportif s’autorise à se voir victorieux (ou à tout le moins, satisfait de sa performance).
L’efficacité de l’imagerie mentale n’est plus à démontrer, puisque l’on sait aujourd’hui qu’imaginer réaliser un mouvement provoque quasiment les mêmes connexions neuronales que le fait de réaliser réellement ce mouvement.
LE GESTE SIGNAL EN SOPHROLOGIE
Toujours dans le cadre de la programmation mentale de la réussite, la sophrologie propose un outil complémentaire : le geste signal. L’idée est cette fois d’évoquer, de se remémorer une compétition passée, durant laquelle le sportif s’est senti parfaitement bien, une compétition « référente ». A l’évocation de ce moment positif, le sportif effectuera un geste, un geste de son choix, un geste simple et facilement reproductible. Le but pour le sportif est d’associer le geste à l’émotion positive vécue durant cette épreuve référente. Ainsi, avec de l’entraînement sophrologique, le sportif n’aura plus à passer par le souvenir pour retrouver l’état, l’émotion recherchée (calme, confiance…), il passera par le geste signal.
MAITRISE DU SCHEMA CORPOREL : RESPIRATION ET MOUVEMENTS
A ce travail statique, la sophrologie va rajouter un travail dit « dynamique », c’est-à-dire des mouvements doux, associés à de la respiration, qui vont permettre de développer la maîtrise de son schéma corporel, d’acquérir une meilleure connaissance de son corps et de soi-même.
Par exemple, l’action de la sophrologie va consister à prendre conscience de ses crispations physiques encombrantes, et de les éliminer. Pour cela, un travail de contraction musculaire idéalement associé à une rétention d’air va permettre d’éliminer la tension physique, et de manière rétroactive, d’éliminer en partie la tension psychique qui peut en être la cause.
Le travail de rétention d’air, plus haut évoqué, ajoutera de l’efficacité au travail de contraction/relâchement musculaire puisque l’oxygène affluera sur les zones visées, un peu à la manière d’un barrage d’eau que l’on ouvrirait et qui permettrait à l’eau d’affluer massivement.
Le travail sur la concentration va être à la base de l’accompagnement sophrologique : en apprenant à être à l’écoute de ses sensations, à être centré sur soi, on élimine les pensées parasites, encombrantes. Le travail sophrologique permet de se concentrer soit sur l’instant présent, soit sur une partie de son corps, afin d’apprendre à fixer sa pensée, et à rester concentré.
L’approche sophrologique consiste donc soit à agir sur le corps pour apaiser le mental, soit à agir sur le mental, pour apaiser le corps.
DES ENJEUX PERSONNELS
Bien entendu, chaque accompagnement sophrologique est spécifique : ainsi, si on retrouve des caractéristiques communes chez les sujets sportifs (dynamisme, goût pour la compétition...), il n’en demeure pas moins que les enjeux, les ambitions, les freins sont toujours personnels. La pratique de la sophrologie s’accompagne donc toujours d’une écoute active de la part du sophrologue, cela afin que puissent ressortir les enjeux personnels, les motivations : est-ce le goût de la performance, ou le goût du résultat qui pousse tel sportif à se surpasser ?
Est-ce la peur de perdre, ou la peur de gagner, qui inhibe tel autre ?
Si la sophrologie ne peut pas prétendre à elle seule, mener le sportif à la victoire, elle doit en revanche lui permettre de mobiliser l’ensemble de ses capacités pour lui permettre au mieux de les exploiter. Et idéalement, elle doit permettre au sportif de conserver, ou de retrouver, son plaisir de jouer.