Rougissement, gorge nouée, transpiration, sensation de panique ou envie de fuir… Celui qui n’a jamais ressenti certaines de ces sensations n’a probablement jamais eu à se confronter à cet exercice particulier qu’est la prise de parole en public.
Que l’on soit comédien(ne), personnalité politique, cadre dirigeant..., ou que l’on doive simplement exprimer quelques mots lors d’un mariage ou d’un anniversaire, que l’on soit aguerri à cette pratique ou bien novice, rares sont ceux qui échappent totalement à cette sensation de trac. D’autant que le «public» dont il est question ici, peut tout aussi bien désigner l’environnement professionnel que personnel. Car c’est bien le simple fait de savoir que l’on est observé par une assemblée, quelle qu’en soit sa nature, qui peut générer cette sensation désagréable. Évidemment, en fonction des individus et des situations, son intensité varie : elle peut osciller de la simple gêne à la véritable phobie.
Dans les cas les plus intenses, le sujet va avoir tendance à mettre en place des stratégies d’évitement de la situation redoutée, avec malheureusement tout ce que cela comporte comme conséquences potentiellement néfastes sur sa vie sociale, ou professionnelle.
Pour avoir souvent traité cette problématique, il apparaît que la crainte exprimée est souvent celle de ne pas être « à la hauteur », d’être décevant, voire même ridicule. Être au centre de l’attention n’est pas toujours chose aisée. Et cela l’est d’autant moins si l’on croit que notre timidité ou nos éventuelles défaillances, nous vaudront immanquablement, de la part de l’assemblée qui nous observe, critiques, moqueries ou discrédit. Et bien sûr, un souvenir traumatique d’une expérience qui s’est mal déroulée peut largement alimenter cette angoisse.
De la même manière, un niveau d’exigence personnel trop important peut, lui aussi, être paralysant : comment en effet être serein, si l’on pense que chacun de nos gestes ou chacun de nos propos doit avoir impérativement une portée exceptionnelle, sous peine de générer là encore, déception et discrédit ?
Cette épreuve, si stressante qu’elle puisse être, est pourtant un obstacle qu’il est possible de surmonter. La sophrologie est une méthode efficace pour cela.
LE TRAVAIL SUR LES SYMPTÔMES PHYSIQUES
Tout d’abord, la sophrologie va proposer une écoute active qui va permettre de disséquer, de cerner au mieux cette angoisse : quel en est l’historique, quelles sont les situations problématiques, et surtout, quels sont les symptômes ressentis…
La sophrologie va en effet d’abord travailler sur les ressentis physiques : alors que le patient anxieux peut se laisser envahir par les manifestations physiques de son anxiété, au risque de s’en trouver paralysé, la sophrologie va proposer des exercices simples de respiration et de relâchement musculaire qui vont lui permettre une écoute différente du corps : plutôt que de se focaliser sur ses tensions, le patient va apprendre à se relâcher physiquement et à se décontracter.
Il va ainsi apprendre à mieux se maîtriser.
Typiquement, un stress intense va générer une respiration saccadée, voire apnéique. Or une respiration mal maîtrisée va provoquer une perte de contrôle de sa voix : celle-ci peut s’éteindre ou s’enrouer… La sophrologie va permettre de maîtriser son souffle, et donc sa voix.
LE TRAVAIL SUR LA POSTURE
Un autre aspect que propose la sophrologie est le travail sur la posture : en portant son attention en particulier sur ses points d’appui, le patient va apprendre à se concentrer sur l’instant présent, plutôt que sur une échéance redoutée. C’est cet ancrage, cette stabilité sur laquelle le patient va se concentrer, qui va également permettre de lui apporter de l’assurance, et donc de l’apaisement.
LES BIENFAITS DE LA VISUALISATION POSITIVE
Et cette échéance redoutée, il est également possible, en sophrologie, de l’anticiper de manière positive, et de remplacer la sensation d’angoisse par une sensation de sérénité : progressivement, le patient va apprendre à visualiser sereinement chaque instant de la scène à venir. Chez les sportifs de haut niveau, on appelle cela la programmation mentale de la réussite. Le fait de parvenir à imaginer un déroulement réussi d’une scène anxiogène, va permettre, le moment venu, de la vivre avec plus de confiance, celle-ci ayant déjà été -mentalement- maîtrisée.
« LE DISCOURS D’UN ROI »
Toutes ces techniques propres à la sophrologie vont donc permettre d’aborder plus sereinement une prise de parole en public.
Et finalement, savoir naviguer entre la crainte de l’échec et l’injonction absolue de la réussite est le cap qu’il faut rechercher lorsque l’on entreprend une thérapie.
Or, poser un regard plus positif sur soi, prendre conscience de ses ressources et exploiter au mieux son potentiel, mais sans forcément exiger de soi que son discours soit celui d’un roi, tel est le bénéfice de la sophrologie.