La rentrée scolaire est un moment parfois compliqué et redouté, pour les enfants ou les ados.
La part d’«inconnu» entourant la rentrée, peut être déstabilisante : «comment sera ma nouvelle classe, ou ma nouvelle école ? Qui seront mes nouveaux camarades, mes nouveaux profs (ou ma nouvelle maîtresse) ? Aurai-je des bonnes notes…?»
Autant de questions dont l’absence de réponse peut être source d’inquiétude.
Bien sûr, dans la majorité des cas, l’angoisse de la rentrée est relative, et donc tout-à-fait surmontable. Mais il arrive également que celle-ci soit plus intense.
LA CRAINTE D’ETRE REJETE ET LA PRESSION DES RESULTATS
Souvent, on retrouve en consultation des élèves qui supportent mal la pression qui pèse sur eux. Il vont craindre d’être confrontés à l’échec, et de paraître décevants, notamment aux yeux de leurs parents. Et si pour diverses raisons, ils commencent à être en difficulté, ils risquent de se désintéresser de l’école, des devoirs...
D’autres vont craindre d’être rejetés. Ceux-là vont alors chercher à éviter de se confronter aux autres, allant même parfois jusqu’à prétexter des douleurs (réelles ou fictives) pour ne pas se rendre à l’école.
Ces inquiétudes risquent de les pousser à rejeter tout ce qui représente l’école. Mais celle-ci étant inévitable, la sensation d’angoisse et de malaise risque de s’installer.
Un suivi sophrologique peut alors s’avérer d’une aide précieuse.
LE SUIVI SOPHROLOGIQUE
En premier lieu, le sophrologue va offrir au jeune patient un espace pour verbaliser ses ressentis, ses angoisses, et verbaliser ses enjeux. Dans le cadre rassurant et bienveillant d’un cabinet de sophrologie, cela lui permettra déjà de se sentir mieux.
Le sophrologue va ensuite proposer des exercices qui vont cibler «physiquement» les zones impactées par l’angoisse. Bien souvent, l’élève angoissé ressent cette «boule au ventre» si désagréable… Les exercices de respiration contrôlée vont d’abord permettre d’atténuer cette sensation, ce symptôme de l’angoisse. La respiration abdominale, plus profonde, plus ample et qui permet une meilleure oxygénation du corps, et un meilleur contrôle de ses émotions, sera privilégiée pour ces exercices.
Bien entendu, pour les plus petits, il faudra veiller à rendre les exercices ludiques, en les entourant par exemple d’une «histoire», d’un conte, ou d’un jeu.
S’il est indispensable d’agir sur les symptômes pour apaiser certaines tensions, il convient également d’aider l’enfant (ou l’adolescent) à (re)trouver confiance en lui. La sophrologie va pour cela leur proposer des exercices de visualisation positive : en se remémorant, par exemple, des moments heureux, en s’appuyant sur des souvenirs de situations où il s’est senti fort, notamment à l’école, l’enfant va naturellement retrouver de la confiance en lui. Et puis, fort de cette confiance (en partie) retrouvée, l’enfant va pouvoir «visualiser», anticiper avec plus de sérénité le moment de la rentrée des classes, ou tout autre moment qu’il redoute (les contrôles, le sport, l’intégration aux autres...).
En anticipant ainsi un événement redouté, celui-ci perdra de son mystère. Sa part d’inconnu va quelque peu disparaître, et avec elle son lot de fantasmes.
La sophrologie va donc permettre à l’élève de se sentir de taille à affronter les échéances à venir.
L’IMPORTANCE DU CADRE FAMILIAL
Si l’aide d’un tiers, tel que le sophrologue, peut s’avérer utile pour débloquer une situation, gardons à l’esprit que c’est avant tout du soutien de ses parents dont a l’élève a besoin. Le rassurer sur la «normalité» de ce qu’il ressent, dédramatiser les enjeux et l’assurer d’une admiration sans faille, par delà les situations ou les résultats, sont des pré-requis indispensables.